Vite fait.
Chacarita, l’arrivée et les premiers émois, septième étage et la piscine sur le toit.
San Cristóbal, fin du premier mois, retour d’Uruguay, balcon avec faux gazon et vue sur le mur, le Carnaval, la tristesse, les grands boulevards, le Congrès à quelques pâtés de maison, Carlos Gardel sur le coin et le supermarché pas loin, la discussion sur le coin ensoleillé du trottoir, le déménagement, les souvenirs amers en solitaire, le sentiment d’abandon, la nuit blanche à écrire entre les larmes et la fumée jusqu’à entendre les premiers bruits de moteur dans la rue qui se réveille.
Balvanera, la vie entre filles, ma chambre rien qu’à moi, l’indépendance et la résilience, le voisin qui ronfle à travers la cour et m’empêche de dormir, le piano dans l’entrée et le balcon ensoleillé, le quartier juif et les enfants en kippa qui rentrent de l’école, les repas entre colocs et la projections d’Agnès Varda, parce qu’on cherchait un thème pour le ciné-club et qu’elle venait de s’en aller, faire du vélo et traîner sa gueule de bois entre les magasins de l’Abasto.
Once, quartier ferroviaire, fourmilière grouillante, étalages sur le trottoir, perles tissus électroménager sandwiches mais pas une seule machine à café, te voir depuis le balcon, se donner rendez-vous en bas, monter chez toi, se jeter les clés depuis la fenêtre, rentrer brouillés puis se réconcilier, la bouffe à emporter du Chinois.
Palermo, son street art coloré et ses cafés branchés, l’appartement plus grand que prévu où tu m’as rejointe, les dernières soirées où on dit au revoir aux copains, et la photo prise avant de refermer la porte pour de bon sur ces six mois.







